« La fanfare, c’est comme un mélange entre un orchestre symphonique et une fête de village un peu ivre »
c’est en quelques mots la définition qu’on pourrait donner de l’expérience que le Skokiaan Brass Band – qui s’inspire du son cuivré et de la créativité bouillonnante de la Nouvelle-Orléans – a vécue au Togo en mars 2022. Invités pour donner une série de concerts et animer des ateliers dans le cadre du Togoville Jazz Festival, les musiciens français ont vécu une immersion totale dans le monde des fanfares de Lomé. Alors quand il ont proposé à Paul Bourdrel de partir pour capturer l’essence de ce projet en seulement 5 jours, il a fallu un temps de réflexion aussi court que le déclenchement de son appareil en mode rafale pour qu’il accepte de faire partie de l’aventure…
Et quelle aventure ! Si le film « Lomé en fanfare » propose une plongée dans l’histoire des fanfares au Togo, leur structuration au sein de l’Église Évangélique Presbytérienne, le développement des fanfares privées ainsi que la formation des musiciens, il évoque aussi principalement ce qui fait le charme de la fanfare : la liberté. Comme le dit Martial Koudjo, trompettiste togolais : « Je peux faire toute sorte de musique avec la fanfare… Il y a la liberté dans la fanfare ! ». Et cette liberté, elle se ressent à chaque note jouée, à chaque pas de danse effectué, à chaque bière bue. Loin des clichés misérabilistes, les sociétés africaines contemporaines sont pleines de dynamisme et d’inventivité, et la fanfare en est le symbole parfait.
Le Skokiaan Brass Band est reparti du Togo avec des souvenirs plein la tête, bref… de quoi avoir l’ouïe et l’âme strong !
PS : on offre un verre de bissap a qui aura trouvé la référence du jeu de mot